pluie

Averse

Courir par un temps de canard n’est pas très agréable. Oh oui, la zone zen est enfin déserte et t’as l’impression de courir «pour vrai» (pas juste pour montrer ton beau linge), mais à chaque pas ça fait «floc», tes sous-vêtements sont trempés, il fait frette.

J’y suis allée quand même ce matin, parce que je dois me préparer pour une course, mais surtout parce que mon chum me surveille et me fouette. Il est allé jusqu’à me couper le chocolat, faut le faire! Je ne comprends pas très bien l’expression «to quit cold turkey» mais je sais très bien c’est qui la dinde 😉

Après avoir joggé la moitié de mon objectif, j’étais en train de me chercher une excuse pour couper ça court et rentrer : il faut dire que jogger sous la pluie c’est encore pire que courir sous la pluie, enfin moi ça me paraît interminable!

Puis, j’ai aperçu une tache rouge et une tache jaune, sur le bord de la piste au marché : un petit poussin et un grand nono, mes amours! Je me suis redressée et j’ai accéléré, comme à la fin des courses quand j’essaie de bien paraître…

Arrivée près de l’escalier, j’ai continué, pour me donner bonne conscience, puis j’ai rebroussé chemin et je suis monté vers la maison. Mes cuisses ont crié très fort. Il faut dire que reprendre le jogging c’est difficile. Et que j’ai aussi fait deux moyennes sorties de vélo dans les deux derniers jours.

Je sais, j’exagère. Mais je vous rappelle qu’on m’a coupé le chocolat! En fait, toutes ces activités sportives m’ont bien changé les idées. J’en ai besoin car vendredi j’ai appris que mon rendez-vous de suivi post-chirurgical était devancé de trois semaines et aurait lieu ce lundi.

Ça veut dire que les résultats de la pathologie sont arrivés. Évidemment, j’ai tout de suite pensé au pire : des traces de cancer dans le ganglion sentinelle qui demanderaient une nouvelle chirurgie pour enlever tous les ganglions, une convalescence plus difficile, bye bye vélo et jogging… Ensuite, mon chum m’a dit que ce pourrait être encore pire : des traces de cancer dans les tissus du sein que j’étais si heureuse d’avoir sauvé, bye bye moral de béton…

Dans les faits, ça pourrait aussi être aucunes traces de cancer et on poursuit le traitement par la radiothérapie. Mais ça, ça m’a pris plusieurs kilomètres de vélo pour le comprendre. Bref, ça devrait aller. Je vais éviter les autobus (ah oui, je ne l’ai pas publiée cette aventure-là… me suis pogné avec un chauffeur d’autobus et j’ai presque fondu en larmes, de la grosse instabilité émotionnelle) et compter sur tous mes gentils «allumeurs de lampions» pour que les nouvelles soient bonnes.

2 réflexions sur « Averse »

  1. Ouache! Que de souffrances et de sacrifices sur l’autel de la performance physique. Je te souhaite de très bonnes nouvelles demain.

  2. Bonsoir chère Catherine,

    Nous serons avec toi en pensée demain toute la journée.
    Il faut rester confiant. Sûrement cela sera des nouvelles positives.

    Nous partons demain matin de Taschereau (Abitibi). Tu sais ici, il a neigé hier après-midi et ce soir vers les 7h. Inutile de te dire qu’il fait « frette ». Consolation: cette neige fond très rapidement.

    Bisous, câlins et bonne nuit!!

    La mère du gars qui trippe sur les chars électriques??

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