Aujourd’hui, j’ai entendu l’électricité circuler dans mes neurones. Ceci dit, je l’avais bien cherché. J’ai effectivement choisi cette magnifique journée d’hiver enneigé pour exercer mon droit de consommer du cannabis en toute légalité. Je crois ne pas m’être sentie aussi bien, énergisée, que depuis le référendum de quatre-vingt-quinze. Mis à part les quelques secondes au plancher, bien évidemment.
Rassurez-vous mestantes, je ne finirai pas mes jours dans la polytoxicomanie, quoique les cocktails de chimio se qualifient un peu. Mais vous dire l’effet thérapeutique que ça m’a procuré… En passant chercher son souper, mon skieur chéri m’a demandé si je faisais de la poudre lorsque je fume. Ha ha. Non, je ne CatherineDorionerai pas mon billet avec des analogies hautement nichées, mais bon, disons que je vire la maison à l’envers, je danse, je peint et je range comme une damnée.
Effets secondaires, donc. Que j’apprécie davantage que l’insomnie du cachet anti-nausées et du coma dans lequel celui-ci me plonge inévitablement pendant quatre belles journées d’hiver.
Si la tendance se maintient, je crois pouvoir skier cet hiver. Espérons que la neige tiendra le coup jusqu’à mon prochain «break». Toute à l’heure, j’ai réussi à marcher la rive nord du Réservoir des Nations, du barrage Paton jusqu’à Vimy avec montée d’Ontario. À la vitesse Wauthier, c’est-à-dire en acceptant de me faire doubler par des marcheurs du troisième âge. On est loin du marathon, mail il y a de l’espoir [Beau petit mot fleur bleue, Lazure!].
Malheureusement, il faut bien devenir sérieux à un moment donné et songer à la fin. À qu’est-ce qu’on veut absolument réaliser, vivre, léguer. Cesser de vouloir plaire aux autres et prendre en charge le scénario. Sachez que ma procrastination n’est pas mue par le déni, mais par mon besoin d’atteindre un certain niveau de bien-être, aussi artificiel soit-il. J’espère donc optimiser mes prochains jours-semaines-mois pour maximiser mon degré de bonheur. Je vous souhaite tous le même défi pour la nouvelle année, bisous.
p.s. J’ai d’abord rédigé mon billet sur papier, ouch.
Le ski, être dehors, c’est imbattable. L’amour aussi. Je ne te connais que par ton blogue, mais il me semble que tu as déjà beaucoup aimé et légué. Je te souhaite un maximum de bien-être et de bonheur.
Salut Catherine. Je suis une adepte de ton blogue. Merci de partager ton expérience de vie avec nous. Je suis très sensible à ce que tu vis, le cancer ayant frappé des gens qui me sont chers. C’est un grand combat, une épreuve de vie très difficile. Des plus difficiles. Continue à être vraie comme tu l’es. Ne nous épargne pas, on n’est là avec toi. ?