«J’haïs les résidents». Voilà la seule phrase que j’ai eu en tête pendant près d’une semaine, ce qui explique mon blocage en matière de rédaction de billet de blogue. Une grosse semaine à broyer du noir.
Je vous épargne les détails, que j’ai oublié d’ailleurs, mais disons que la communication est un art que ne maîtrisent pas tous les médecins. Non pas que je prétende le maîtriser moi-même mais bon, j’aimerais bien pouvoir évaluer mon «expérience patient», dans une perspective d’amélioration continue.
En prévision de l’hormonothérapie donc, et parce que j’ai accepté d’abandonner tout projet de procréation, on doit me ménopauser. En fait, JE dois me ménopauser. Je suis en possession de l’onéreux liquide, mais j’ai choisi de laisser passer la dépression avant de demander à mon chéri de me l’injecter.
La veille pourtant, j’allais plutôt bien. Après m’être remise de la lecture d’un roman de 800 pages (ce qui se compare étrangement à l’écoute boulimique d’une série télé de plusieurs saisons), j’avais enfourché mon vélo et tenté de me remettre au jogging. Enfin, c’est fini pour l’instant, fiou!
Mon fils, lui, on ne l’entraîne pas, évidemment, mais j’aimerais bien qu’il franchisse la ligne d’arrivée à sa première course. Hier, mon chéri suggérait qu’on le fasse courir un peu, alors quand fiston n’a pas voulu s’arrêter au parc du quartier, je me suis dit «bah, c’est pas si loin le parc Jacques-Cartier» et je l’ai laissé décider du parcours.
C’est pas nouveau, son envie de visiter les autres parcs de la ville, mais normalement, on est à vélo. Cette fois : pas de vélo, pas de poussette. Oh boy! Il a testé le tuteur d’un arbre chez les jumelles Larose, inspecté tous les bacs à fleurs du bord de l’eau, rue de l’Esplanade, essuyé tous les bancs du marché de la gare, tourné autour de tous les lampadaires de la piste de la zone zen…
Le pauvre petit loup s’est rendu au parc, brûlé raide, après près de trois heures de marche. Une allure ressemblant à 64 min/km. J’espère qu’il fera mieux à la course du 3 juillet mais je suis néanmoins très fière de lui. Il a réussi à me réconcilier avec la zone zen.