Ouf, quelle semaine! J’ai eu six rendez-vous en trois jours dans cinq endroits différents, plus une période dépressive intense, un cinq à sept avec mes collègues, une sortie de vélo en famille et une course à pied.
En passant la balayeuse, tantôt, j’ai eu une petite pensée pour ma cousine Mélina et sa grande maison en devenir. Puis je me suis promis de m’offrir une femme de ménage lorsque j’aurai réintégré le marché du travail, question de maximiser le temps de qualité avec mon fils et son père.
Soit dit en passant, mon chéri m’a offert d’arrêter de m’achaler avec ses doutes sur sa paternité si je publiais une photo de moi avec des feuilles d’érables rouges sur les joues, après m’avoir piégée à me rendre au parc JC lors de la fête du Canada. J’ai presque accepté.
Il faut savoir que pour faire une sortie de vélo de 70 km, ça nous prend presque toute la journée. Non, je ne suis pas si lente que ça! Mais on pique-nique dans un parc et papa fait une boucle supplémentaire pendant que fiston s’amuse dans la structure de jeux.
Ce vendredi, le parc d’Orford était étrangement désert. S’il avait été plus achalandé, j’aurais bien juré me trouver au beau milieu d’un tournage de Juste pour rire. Quelques minutes après le passage d’un Dany Turcotte à l’air coquin accompagné de son chien, est apparu un duo maître/chien beaucoup moins rigolo.
Assise dans le gazon avec fiston à quelques mètres, j’ai tenté de la jouer «nenon, j’ai pas peur des chiens» et «nenon, je n’ai pas de préjugés sur les propriétaires de chiens méchants». Je ne connais rien de rien aux chiens, mais celui-là était particulièrement laid.
Alors qu’il fonçait (ok, non, il trottait mais c’est moins dramatique) directement sur moi (dans un parc désert, sérieux, c’était freakant), son maître (en bedaine et gougoune) s’est mis à baragouiner dans un français très approximatif : «pitbull-doberman-lab», «presque jamais mord».
Je me suis levée rapidement, heureuse de voir le dude attraper la laisse de son chien avant de s’approcher de mon petit. Bref, j’ai échoué mon épreuve «chien».
Quant à mon défi 5 km de course dans une foule dense en poussant fiston dans son bolide, je crois l’avoir réussi. Si on exclut bien sûr la partie «contrôle de soi» dans une foule dense qui ne respecte pas les règles de base de la course à pied, à savoir «gardez la droite, tabarnak» (excusez-là, mais c’est ça pareil).
Bref, j’ai passé la moitié du parcours à zigzaguer de peine et de misère (c’est gros, un Chariot) entre la moitié des coureurs qui a fini après moi, parce que fiston ne décollait pas des jeux gonflables et qu’on est parti en dernier dernier, par respect pour ceux qui s’étaient entraînés. L’autre moitié, je l’ai passée à regarder compulsivement mes battements cardiaques.
Quand son tour est arrivé, Fiston a refusé de mettre son dossard, d’intégrer la foule (qui peut le blâmer?) et de courir. J’ai marché avec lui quelques mètres, puis on l’a ramené vers les satanés jeux gonflables, sa nouvelle passion. Il sera très déçu, tantôt, quand il constatera qu’on les a enlevés du parc JC…
🙂